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l’avenir passe par la transformation de la vie religieuse

« Regarder la réalité en face, c’est peut-être cela le principe moteur de la transformation. » En ouvrant l’assemblée de la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref) qui s’est déroulée à Lourdes du 21 au 25 novembre, sœur Véronique Margron a invité à un grand regard sur l’état de la vie religieuse aujourd’hui . « Regarder la réalité », a rappelé la présidente de la Corref, avait été une étape douloureuse et essentielle dans la lutte contre les abus de conscience et les agressions sexuelles. Dans une même dynamique, c’est l’avenir des congrégations fragiles qui était notamment abordé ainsi que, plus généralement, la place de la vie religieuse dans la société actuelle.

« Être sur un chemin de transformation, c’est consentir à ce que des choses auxquelles nous tenons légitimement mourir », insistait sœur Véronique Margron. S’il ya quelques années les congrégations fragilisées cherchaient par tous les moyens à survivre, elles sont entrées aujourd’hui dans une forme d’acceptation qui autorise des initiatives originales, telles que le rapprochement entre instituts, la transmission du charisme à des laïcs, un nouvel équilibre Nord-Sud. Jusqu’à parler « d’un chemin d’accomplissement »un euphémisme qui dit aussi le consentement au vœu de pauvreté jusqu’à ne plus exister. « Nous allons mourir, mais nous voulons mourir vivantes »confiait une sœur dont la communauté ne tardera pas à disparaître.

Si la réflexion de fond était menée notamment avec l’intervention du théologien jésuite Christoph Theoblad à propos d’une « Église qui se fissure » ou encore la sœur xavière Agata Zielinski évoquant les vœux religieux, c’est aussi des expériences très concrètes qui ont été présentées durant cette semaine. Sœur Avril O’Regan, supérieure générale des sœurs de la Retraite, n’hésitait pas à dévoiler l’équation : il ya six ans, elles avaient encore 113 ans, avec une moyenne d’âge de 82 ans. Aujourd’hui, elle compte 74 religieuses, de six nationalités, réparties dans cinq pays, et une moyenne d’âge de 88 ans… Face à une certaine évidence, « il faut pourtant du temps pour accueillir la réalité creuser le sens spirituel de la disparition… »

Sœurs et laïcs

Pour la congrégation diocésaine des Filles de la Sainte Vierge, créée en 1835, la transformation a été mise en œuvre il ya déjà dix-huit ans, en imaginant une « gouvernance partagée » avec un laïc. Réduite à une vingtaine de membres dont la moyenne d’âge est de 81 ans, la petite congrégation rurale installée à Salvert (Vienne), non loin de Poitiers, développe un vrai pôle d’aide sociale, d’éducation, de travail agricole, d’accueil aux migrants notamment. Emmanuel Gasselin, laïc délégué général de la congrégation, et sœur Marie-Elisabeth Branger, supérieure, forment un tandem pour penser l’avenir des activités, et donc de la vocation de la congrégation : « La vie religieuse nous apprend le temps long », énonce-t-il, tandis que la supérieure explique : « Notre charisme, c’est d’accueillir la fragilité humaine. Les sœurs regardent au-delà d’elles-mêmes. »

Accepter une traversée

Cette réflexion sur l’avenir, tous en témoignent, s’impose à la suite de la crise des abus. Président de la conférence des religieux d’Irlande au pire moment, le père Marc Whelan n’hésite pas à dire que « les vents contraires peuvent être aussi le souffle de l’Esprit. » De l’épreuve, peut naître une plus grande audace. Pour sœur Mercedes Lopez, supérieure des Ursulines de Jésus, c’est l’émergence d’une majorité de sœurs du Sud qui a bousculé la congrégation : « Elles n’entrent pas pour occuper les chaises vides en France : elles sont la congrégation au Cameroun, à Madagascar. Le Seigneur a ouvert un passage, nous acceptons de le traverser. »

Statistiques

Les chiffres sont éloquents, mais à avec précaution : si, de fait, plusieurs congrégations doivent accepter de prendre une chute telle de leurs effectifs que leur avenir est menacé, d’autres ont encore les moyens de leur mission. Les instituts masculins ont une moyenne d’âge générale de 69 ans, qui est de 79 ans pour les religieuses (chiffres de 2021). Le nombre de contemplatives est passé de 5 237 en 2000 à 2 972 vingt ans plus tard, chute encore plus nette du nombre de religieuses apostoliques, passé de 48 412 à 15 653. Sur les 486 instituts qui adhèrent à la Corref, 150 ont moins de 50 membres. Un constat qui était loin de décourager l’assemblée de supérieur(e)s majeur(e)s à l’issue d’une semaine d’échanges : « Vous n’êtes pas un conservatoire mais un laboratoireleur renvoyait un intervenant : vous êtes attendus. »

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Pour ses 150 ans, l’impressionnisme se partage sur tout le territoire

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C’était le 15 avril 1874, dans les anciens ateliers du photographe Nadar, boulevard des Capucines à Paris. Berthe Morisot, Edouard Degas, Claude Monet ou encore Auguste Renoir se rassemblaient sous forme de société anonyme coopérative pour ouvrir la première exposition impressionniste, un mouvement qui allait changer à jamais le cours de l’histoire de l’art. Un siècle et demi plus tard, le musée d’Orsay, qui abrite la plus grande collection du monde de ce courant, invite à replonger dans ces chefs-d’œuvre avec « Paris, 1874. Inventer l’impressionnisme », du 26 mars au 14 juillet prochain.

Cette exposition comptera près de 130 œuvres, dont certaines « incontournables » de Monet, Renoir, Morisot, Sisley ou Pissarro. « Il y aura aussi Degas ou Cézanne qui exposèrent avec eux tout en restant inclassables, mais aussi des peintres comme Boudin ou Bracquemond dont les tableaux avaient auparavant été des aperçus aux Salons officiels, et enfin tous ceux que l’histoire a un peu oubliés. Cet attelage bigarré avait la volonté de rompre avec un style imposé », explique Christophe Leribault, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie. Parmi les tableaux qui vont être présentés au musée d’Orsay, certains figuraient déjà dans l’exposition de 1874. Les autres permettraient de porter un regard neuf sur cette période clé de l’histoire, marquée par la guerre franco-allemande de 1870 et un contexte de crise. Cette exposition est co-organisée avec la National Gallery of Art à Washington où elle sera ensuite présentée dès le 8 septembre.

En parallèle, le musée propose une véritable immersion dans la soirée d’inauguration de l’exposition de 1874 avec « Un Soir avec les impressionnistes », une expérience en réalité virtuelle. Pendant 45 minutes, les équipes d’Excurio et de Gedeon Experiences ont remonté le temps grâce à un long travail de recherche. Résultat : une reconstitution de cette soirée du 15 avril afin de faire revivre aux visiteurs.

Des partout prêts en France et à l’étranger

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Le Bassin aux nymphéas, harmonie verte, de Claude Monet sera exposé pendant quelques semaines au musée des Beaux-Arts de Chartres.

Cette grande rétrospective ne s’arrêtera pas aux limites d’Orsay puisque l’an prochain, 178 œuvres quitteront l’enceinte de l’établissement pour être prêtes dans 34 musées en région, y compris en outre-mer, et à la Villa Médicis de Rome. « En 1974, pour le centenaire de l’impressionnisme, une grande exposition avait eu lieu au Grand Palais à Paris. C’est le mouvement inverse que nous avons voulu montrer en 2024 avec ces chefs-d’œuvre en partance dans plus de trente musées, souligne la ministre de la Culture Rima Abdul Malak. C’est une exposition d’une ampleur inégalée, une projection des collections nationales sur tout le territoire. » Ces tableaux ont été prêts pour entrer en résonnance avec les lieux ou les villes – Le Citron de Manet viendra compléter l’annuelle moisson du jardin des orangers de la villa Médicis, La Cathédrale de Rouen de Monet ira rendre visite à sa voisine havraise – ou aux collections des musées.

Parmi les tableaux prêts, des incontournables comme Le bassin aux nymphéas, harmonie verte de Monet ou Arrangement en gris et noir nᵒ 1plus connu sous le nom de La Mère de Whistler, du peintre américain Whistler. Ces œuvres couvrent un large spectre temporel, allant même puiser dans les périodes pré et post-impressionnistes avec des tableaux de Daubigny ou Manet et jusqu’à Bonnard.

La nuit étoilée, prête près du lieu où elle fut peinte

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Portrait des enfants de Gabriel Thomas de Berthe Morisot ira au musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice.

D’autres tableaux s’insèreront dans une exposition thématique comme à Tourcoing, où le MUba Eugène Leroy a imaginé un accrochage ambitieux sur le thème du paysage impressionniste. Le musée a retenu d’un prêt exceptionnel de 57 œuvres des collections nationales. « Il était quasi inespéré pour nous d’en accueillir autant, s’enthousiasme Mélanie Lerat, la directrice-conservatrice. Cela va nous donner la chance d’explorer le thème de prédilection de l’impressionnisme qu’est le paysage et mettre face à face Le saule pleureur de Monet et l’œuvre d’Eugène Leroy. » C’est un véritable « printemps impressionniste » qui s’annonce à l’échelle de la métropole lilloise avec le Palais des Beaux-Arts de Lille et La Piscine de Roubaix, qui consacre une exposition aux enfants impressionnistes avec cinq œuvres prêtes, dont La petite danseuse de 14 ans de Degas.

À seulement quelques centaines de mètres de l’endroit où il fut peint, le tableau La Nuit étoilée sur le Rhône va découvrir la Fondation Vincent van Gogh d’Arles. De quoi concevoir, autour de cet événement, une exposition sur « Van Gogh et les étoiles » qui explore la passion pour la nuit du peintre néerlandais. « Il était notamment un lecteur passionné de Jules Verne et passionné par la cosmologie et la métaphysique : il était par exemple persuadé que les âmes des personnes disparues s’élevaient vers les étoiles », confie Jean de Loisy, commissaire de cette exposition.

En traversant la Méditerranée, les visiteurs pourront également découvrir, au Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio Le Bassin aux nymphéas, harmonie rose, de Claude Monet. Plutôt habitué à exposer des œuvres des Primitifs italiens et des peintres corses, le musée accueille pour la première fois l’impressionnisme dans ses salles. Le tableau sera associé à une création plus contemporaine de Fabrice Hyber, sur le thème de la transition écologique. « Il sera accompagné d’une série de conférences, de regards d’œuvres et d’un festival littéraire », précise le directeur Philippe Costamagna

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La cathédrale d’Orange rendue aux fidèles après plusieurs mois de restauration

« À la suite des saints, marchez et entrez dans l’Histoire ! » L’appel a été largement entendu tant les Orangeois brûlaient d’impatience, après avoir patienté dix-huit mois pour voir le résultat visuel des travaux de restauration de « leur » cathédrale. Dès 15 h, samedi 11 novembre, sous un beau soleil, la foule des fidèles se massait autour de l’église Saint-Florent au son des galoubets et tambourins des Enfants d’Arausio, bientôt rejointe par les évêques, abbés, prêtres, diacres, serviteurs d’autel avec encensoirs, porteurs de banderoles, bannières et des reliques de saint Eutrope et de saint Florent. Le cortège s’est déplacé lentement jusqu’à la cathédrale, empruntant la rue Saint-Martin, puis la place Clemenceau. Plus de mille personnes ont convergé vers l’édifice mais,

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Insolite L’horloge de l’église Saint-Barthélemy en prise des cordistes de haute montagne

L’horloge de l’église Saint-Barthélemy, affichant plus de cinquante ans d’âge, méritait bien une petite restauration. C’est à l’entreprise Bodet, …

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VIDÉO. On est monté en haut de cette église de Flers : la vue est étonnante

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La beauté du spectacle donne envie d’approcher le vide d’un peu plus près. Accéder au point le plus haut de l’église Saint-Germain de Flers (Orné)à 21 mètres : le privilège d’une quinzaine de personnes, jeudi 19 octobre 2023.

« C’est la première fois que nous proposons cette visiter insolite », annonce Nicolas Bonhomme, chargé de développement touristique à l’office de tourismequi a dû se coordonner avec le diocèse de Séez, propriétaire de l’édifice religieux, pour fixer une date.

« C’est magnifique »

Quelques explications illustrées par des photos d’archives lancent la visite, mais toutes les personnes présentes (moi y compris) sont lieux pour une seule choisie : se siffler jusqu’à la plateforme qui surplombe la ville.

« Allez, on y va pendant que la lumière naturelle est encore avec nous », sourit le guide avant d’ouvrir la marche. Ou plutôt les marches : toutes celles qu’il faut grimper pour mériter le point de vue.

Le premier palier, au niveau de l’orgue de l’église construit à partir de 1910, a déclenché les sourires. « C’est magnifique », s’accordent les touristes du jour. Une vue privilégiée pour admirer les vitraux, dont la superbe rosace signée Jean Chaudeurge.

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La rue du Six-Juin, et une partie du parvis végétalisé en plein cœur du centre-ville de Flers (Orne). ©L’Orne combattante

Flers sous un craquement normand

Encore un long escalier ardu à monter avant d’atteindre 21 mètres de haut. Le Normand Crachin retire un peu de sa splendeur, mais ne gâche pas la vue. Chacun des visiteurs recherche un endroit de la ville qui lui parle : « là, on voit le chantier du futur cinéma ; là-bas, l’usine Charal ».

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Granit, béton, graviillons… Depuis le balcon entre les deux clochers, les pierres de la Reconstruction forment un ensemble gris caractéristique à la ville.

« Flers a été détruit à 70 % par les bombardements alliés à partir du 6 juin 1944″, rappelle Nicolas Bonhomme en indiquant que les seuls restes de la bataille, à savoir des traces de projections d’obus, sont visibles sur le côté de l’église Saint-Germain, rue Jules Gévelot.

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La ville de Flers (Orne) avec son marché couvert, au pied de l’église. ©L’Orne combattante

D’autres dates pour apprécier la vue ?

« C’est vraiment super de monter jusqu’ici », sourit l’un des visiteurs. Repère du centre-ville, l’église Saint-Germain ne retient pas uniquement l’attention des Flériens : « les touristes pensez souvent qu’il s’agit d’une cathédrale ».

Mais quelle différence entre église et cathédrale ? La question incite l’une des participants à lancer la recherche sur son Téléphone. « La cathédrale est l’église principale du diocèse, où officie la plupart du temps un évêque. »

Après cette première ascension très appréciée, d’autres Rendez-vous pourrait être proposé en 2024 par l’office du tourisme pour partager le panorama.

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Un dialogue entre professionnels de la culture du monde entier

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Depuis leur création en 1992, plus de 3 800 professionnels du monde entier ont été accueillis dans des établissements culturels français. « Courants du monde » permet d’entretenir ainsi, depuis plus de trente ans, un dialogue fécond qui favorise, à travers la rencontre de professionnels, la mise en œuvre de partenariats entre structures françaises et étrangères, de nombreux projets de coopération culturelle.

Ce dispositif du ministère de la Culture qui place ainsi l’accueil de professionnels étrangers, un des axes majeurs de son intervention en matière d’action européenne et internationale, au centre de son action, comprend plusieurs volets. Des Itinéraires Culture accueillent les participants pour un séminaire collectif autour d’une thématique et des rencontres avec des professionnels français pour découvrir les institutions culturelles et échanger sur les bonnes pratiques. Autre volet : les Séjours Culture qui proposent un accompagnement plus personnalisé pour accompagner un projet concret de coopération avec une institution culturelle française.

À travers ce dispositif, le ministère de la Culture poursuit sa mobilisation en faveur de l’Ukraine. Après avoir accueilli en juin dernier quinze professionnels des musées autour des enjeux de conservation et de valorisation du patrimoine ukrainien, il reçoit cet automne trois restauratrices ukrainiennes pour des Résidence Culture, des séjours d’un à trois mois en immersion dans des structures culturelles françaises. Rencontre avec deux de ces professionnels lieux pour faire évoluer leur métier, au contact de leurs homologues français.

Olena Andrianova au cœur du C2RMF

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L’expérience touche bientôt à sa fin pour Olena Andrianova. Cette restauratrice, directrice du Bureau d’expertise scientifique et technique Art-Lab à Kyiv, est arrivée le 13 septembre dernier pour un mois d’immersion au C2RMF, le Centre de recherche et de restauration des musées de France, installé près du Louvre. Ce Centre a notamment pour objectif de mettre en œuvre la politique du service des musées de France de la direction générale des patrimoines en matière de recherche, de conservation préventive et de restauration des collections.

Dans la capitale ukrainienne, la restauratrice travaille au quotidien sur de multiples œuvres d’art – peintures, icônes ou encore objets comme des instruments de musique. Son rôle : trouver la composition de ces œuvres et faire des recherches en datation et en authenticité, à la fois pour des clients privés et pour des musées ukrainiens. Le Art-Lab a été fondé en 2009, à une époque où de nombreuses copies commencent à arriver sur le marché de l’art ukrainien. « Ce laboratoire a été créé pour accueillir les meilleurs experts, le meilleur équipement et les meilleurs spécialistes qui peuvent progresser à différents types d’expertise. »

Après un premier séjour professionnel l’an passé à la découverte de plusieurs institutions culturelles françaises, Olena Andrianova a réalisé de ce stage. « J’étais très enthousiasmée par cette opportunité. J’avais fait une brève visite de quelques heures au Centre qui m’avait donné envie de voir l’ensemble du bâtiment et du matériel. » Elle s’est ainsi plongée dans les travaux du département de recherche du Centre, dont les missions sont proches de celles du Art-Lab avec la manipulation d’appareils d’imagerie. « La partie intéressante de ce séjour est l’échange avec des experts qui travaillent dans le même champ que moi. Je voulais comprendre comment ils travaillent et mènent leurs recherches. Par exemple, nous avons les mêmes processus en ce qui concerne l’imagerie et l’utilisation des rayons X mais je voulais voir dans quel cadre ces recherches étaient faites au C2RMF. »

Ce mois d’immersion a permis à Olena Andrianova d’observer de nouvelles techniques en participant à des recherches sur des objets graphiques. Elle a également pu améliorer ses connaissances, enrichir son expérience et découvrir de nouvelles manières de travailler. « Ici, on discute de tout, on organise tout ensemble, on parle de ses résultats de recherche alors qu’en Ukraine, les experts ne sont pas aussi proches. J’ai beaucoup apprécié l’accueil de mes collègues à qui je pouvais demander tout ce que je voulais et qui prenait le temps de m’aider à mieux comprendre leurs processus. »

La chercheuse va pouvoir mettre en application toutes ses observations dans un contexte culturel rendu difficile par la guerre en Ukraine. « Ces étapes fournissent à nos restaurateurs et chercheurs car il y a eu beaucoup de dégâts causés par la guerre et à l’avenir, les experts auront besoin d’améliorer leurs compétences. » Cette expérience bénéficiera également à ses étudiants qui auront l’opportunité d’en apprendre plus sur les méthodes de recherche et l’équipement du C2RMF, afin d’améliorer leur propre pratique.

Tetiana Tymchenko auprès des spécialistes des Arts Décoratifs

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Tetiana Tymchenko a, depuis le 2 octobre, posé ses valises pour un mois au musée des Arts décoratifs, à Paris. Cette restauratrice, spécialiste de la peinture de chevalet, professeur et cheffe du Département de la technique et de la restauration des œuvres d’art à l’Académie nationale des Beaux-Arts et de l’Architecture de Kiev, travaille essentiellement auprès d’étudiants , à qui elle enseigne la restauration et l’expertise d’œuvres d’art. Au quotidien, son département travaille sur des peintures, des sculptures et des œuvres d’art décoratif et d’archéologie allant du IVe millénaire avant J.-C. jusqu’au XXe siècle.

Tout a commencé en novembre dernier, lorsque Tetiana se rend à Paris dans le cadre de l’initiative « Printemps Ukrainien à Paris » destinée aux spécialistes ukrainiens des métiers du patrimoine et des musées, à la suite de laquelle elle demande d’effectuer une scène au Musée des Arts Décoratifs. « Leur atelier de restauration était parfaitement organisé et doté de spécialistes de haut niveau. Ils nous ont donné un cours très instructif. » Parmi ses objectifs en venant ici : acquises de nouvelles connaissances dans le domaine de la restauration d’objets d’art décoratif, notamment dans les domaines de la conservation préventive, la restauration de bois, de métal, de textile. « Nous prévoyons également d’ouvrir une nouvelle spécialisation : la restauration du papier et des œuvres graphiques. »

Pendant un mois, elle côtoie ses homologues français, qui travaillent dans des domaines très spécifiques et complexes. « Il s’agit plutôt d’apprendre à mieux se connaître et un mois en France peut aider à clarifier un certain nombre de questions. » De retour dans son pays, Tetiana Tymchenko compte faire fructifier ses connaissances, notamment auprès de ses collègues et étudiants. « Elles m’aideront également à perfectionner les interventions et contribueront à la préservation du patrimoine de l’Ukraine. »

https://www.youtube.com/watch?v=ER8Z9BuFYhk

56 professionnels du monde entier accueillis par le ministère de la Culture

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56 professionnels étrangers du monde entier sont actuellement accueillis par le ministère de la Culture pour rencontrer les professionnels et découvrir les établissements culturels publics. Ils viennent de 38 pays et représentent l’ensemble des champs culturels.

Toujours en octobre, dans le cadre du Forum Création Africa, dix professionnels se sont vus remettre un prix pour leur performance lors de la séance de emplacements qui vise à mettre en avant les meilleurs projets en développement par la jeune création africaine. Cette distinction leur donnera accès au programme Séjour Culture 2024 du ministère de la Culture avec dix jours en France pour rencontrer d’éventuels partenaires afin de faire avancer et concrétiser leurs projets.

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Un escape game et un cabaret bientôt au cœur d’une église et d’une chapelle des

Le village de Laàs (Pyrénées Atlantiques), qui compte une centaine d’habitants a eu des idées assez insolites pour sauver ses édifices religieux. Si la chapelle de la commune abrite un cabaret depuis mars 2023, l’église du village devrait d’ici quelques mois accueillir un escape game au scénario validé par l’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.

Rénover et entretenir le patrimoine peut plomber les budgets municipaux. Alors le conseil municipal de Laàs (Pyrénées-Atlantiques) a été imaginatif pour protéger son église et sa chapelle tout en gardant les comptes dans le vert. Le premier édifice sera transformé en escape game alors que la chapelle a déjà été métamorphosée en cabaret, raconte l’AFP.

« La facilité aurait été de vendre les pierres. Mais quand sur la responsabilité d’être élu, quelle plus belle œuvre que de restaurer ce patrimoine pour le léguer aux générations futures ? » a expliqué à nos confrères le maire, Jacques Pédehontaà, en place depuis 40 ans.

Désacralisée puis rachetée à la fin du XIXe siècle par une riche famille de la région, la chapelle Saint-Barthélemy a été laissée à l’abandon durant des décennies avant d’être reprise par la municipalité en 1992 alors que le clocher et un mur s ‘étaient déjà écroulés. Pendant huit ans, plus de 2 000 jeunes filles scoutes ont rebâti la chapelle lors de camps d’été. Le nom du cabaret qu’elle abrite désormais, « La fourmi rouge », rend hommage à leur travail et à la couleur de leur uniforme.

Lire aussi : Idée week-end. À la découverte de Pau, sur les traces d’Henri IV

Un scénario tiré de la Bible et validé par l’évêque

L’église de Laàs, construite en 1877 pour compenser le manque de places pour les paroissiens dans la chapelle, menaçait elle aussi de tomber en ruine faute de restauration. « En 2008, sur une entreprise de faire chiffrer les travaux de rénovation de l’église et d’aménagement de la chapelle : 900 000 € », s’est souvenu le maire. Soit neuf fois le budget annuel du village.

Les élus se rapprochent alors de Luc Bonin, créateur d’un « escape-church » temporaire dans la cathédrale Saint-Seurin de Bordeaux, pour monter un projet similaire en partenariat avec le conseil paroissial et le curé de Laàs. Le scénario du jeu, tiré de la Bible, est validé par Mgr Aillet, évêque de Bayonne.

Au final, 1,4 million d’euros sont réunis pour la rénovation des deux bâtiments religieux et la création dans l’église de l’escapegame mais aussi d’un spectacle son et lumière sur l’histoire de la commune, qui auto- finance ce budget à hauteur de 400 000 €. Le reste provient des subventions du Département, de la Région et de l’État.

« Nous sommes des précurseurs »

La livraison de l’église transformée est prévue pour 2024. Le cabaret, lui, est lancé depuis mars 2023 dans la chapelle malgré quelques protestations parmi les habitants de Laàs, qui dénoncent une « profanation » du lieu. « Nous sommes des précurseurs donc c’est normal de prendre quelques balles »a révélé sa directrice, Myriam Delcroix, à la tête d’une troupe de spectacle itinérante depuis 2015. Jacques Pédehonta est convaincu que l’exemple de la réutilisation des lieux de culte à Laàs « peut inspirer plein d’autres petites communes ».

En France, 5 000 édifices menacent de tomber en ruine selon l’Observatoire du patrimoine religieux. Pour financer la restauration de ces bâtiments qui constituent un « bien commun » à la « dimension fédératrice »un rapport sénatorial a préconisé, début juin 2023, de les ouvrir « à de nouveaux usages au-delà du culte ».

Une principauté fictive

Dans le passé, le petit village de Laàs a déjà eu le droit de très nombreux articles. Non pas pour son cabaret ou son futur cabaret. Mais, le maire est connu pour avoir créé de toutes pièces une principauté fictive en 2014, comme l’explique l’Office de tourisme du Béarn des gaves. Il a même installé un poste de douane et n’a pas hésité à enfiler à quelques reprises un costume de douanier pour alerter les automobilistes de la situation alors qu’ils s’approchent des limites de la commune.

Le maire avait même envoyé une lettre de condoléances à la reine d’Angleterre à la mort du prince Philip en 2021 en tant que représentant de cette principauté, explique La République des Pyrénées . « La principauté de Laàs, la communauté anglo-saxonne du Béarn des Gaves et moi-même, vous présentons nos plus sincères condoléances pour le décès de votre mari Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg. Nous souhaitons, Majesté, saluer publiquement la mémoire de votre mari, décédé vendredi dernier, qui pendant près d’un siècle a par son action auprès de vous servir son pays et le Commonwealth »avait-il écrit.

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Des travaux de restauration, pendant 5 ans, ont fonctionné sur ce monument près de Toulouse

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Déconstruction d'une annexe et de l'ancien transformateur électrique afin de dégager l'architecture d'origine de l'édifice.
Déconstruction d’une annexe et de l’ancien transformateur électrique afin de dégager l’architecture d’origine de l’édifice. (©Ville de L’Isle-Jourdain)

Le monument reste ouvert pendant la durée des travaux. Depuis le mois de mai, des travaux de restauration des façades et des toitures de la Collégiale Saint Martin sont entreprises à L’Isle-Jourdain (Gers), près de Toulouse.

Ces travaux, d’une durée de 5 ans, se déroulent en plusieurs phases. La première phase concerne le versant sud (charpentes, toitures, façades et verrières). Pendant les travaux, « la circulation autour de l’édifice est perturbée et le stationnement modifié », communiqué la Ville.

Plan de circulation et de stationnement.
Plan de circulation et de stationnement. (©Ville de L’Isle-Jourdain)

L’église collégiale Saint-Martin est la quatrième élevée en ce lieu. La première était un prieuré attesté en 1177.

Érigée en collégiale en 1318 par le Pape Jean XXII, elle fut détruite en 1580 par les Huguenots venus avec Henri IV occuper militairement la ville. Il ne reste de cette église que la tour clocher de la collégiale actuelle. Reconstruite, sans doute sur les ruines de la précédente, l’église sera rasée en 1585 par les hommes de Georges du Bourg, seigneur de Clermont et gouverneur de la ville.

Après l’Édit de Nantes, le chapitre fait construire une collégiale provisoire dont le plan cadastral de 1749 donne une idée. Interdite au culte en 1779, car jugée trop délabrée, elle sera rétablie par l’actuelle collégiale. Celle-ci sera construite entre 1779 et 1785 sur les plans de l’architecte toulousain Arnaud Raymond.

Un peu d’histoire

Le chapitre bénéficiera d’aides de l’Archevêque de Toulouse (Monseigneur Loménie de Brienne) et du roi Louis XIV lui-même mais s’endettera lourdement pour assurer le financement de la construction qui fut terminée en 1785 ; survint alors la Révolution et ce n’est qu’à partir de 1820 que la collégiale commença à recevoir ses ornements et son mobilier.

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